Marx en 68 - Nanterre

Publié le par mai

Marx en 68

 

Les irruptions historiques ne figurent pas d’avance sur les agendas. Mai 68, pas plus qu’une autre. Et ce n’est qu’après-coup, voire longtemps après, que l’on peut circonscrire les diverses conjonctures (politique, sociale, culturelle…) qui forment l’arrière-fond de l’événement. Dans tous ces registres, on retrouve le profil de Marx. Mais, quelle signification lui donner ?

 Le marxisme était alors quelque part entre la gloire et le désarroi. Dans un pays comme la France, il avait fourni une culture commune à de larges couches populaires et intellectuelles. Le désespoir qui venait de l’Est, depuis longtemps d’ailleurs, n’entamait pas encore profondément l’optimisme historique d’un mouvement dont la mémoire était scandée par 1789, 1848, 1871, 1917, 1936 et 1945, comme autant d’étapes sur une voie royale, auxquelles le marxisme avait donné un nom et une identité. Ceux qui rêvaient de le déborder s’y référaient encore avec emphase. Et tout autant les dissidences en tout genre. Au-delà des Internationales défuntes, l’universalisme révolutionnaire avait trouvé une nouvelle jeunesse dans le Tiers-mondisme. Un vieux marxisme était mort. Un autre, divers et parfois souterrain, mûrissait dans une nouvelle génération, d’étudiants surtout, de par le monde. Il s’obstinait dans « la révolution », mais cherchait à la penser hors de toute orthodoxie et de tout antécédent. Nouveaux langages, nouvelles pratiques !

  Quelque chose s’est brisé. Mais, nous savons aussi, en rétrospective, que quelque chose est né en 68, qui relève de l’avenir.

Nous proposons durant cette demi-journée de discuter quelques-unes des figures majeures qui ont marqué les consciences et les engagements dans cette période privilégiée : de Louis Althusser à Guy  Debord, de Henri Lefebvre à Herbert Marcuse.

 

 

La revue Actuel Marx est signataire de l’Appel

Mai 68, ce n’est toujours qu’un début (www.mai-68.org)


14 h

Introduction

Jacques Bidet

Professeur émérite de Philosophie (Université Paris X – Nanterre)

 

14 h 15

 Marx : entre communisme et structuralisme 

Frédérique Matonti

Professeure de Sciences politiques (Université de Paris 1 – Panthéon-Sorbonne)

 

15 h

Louis Althusser : Mai 68 et les fluctuations de l'idéologie

 Stéphane Legrand 

 

15 h 45

 Henri Lefebvre et mai 68 : avant, après 

Armand Ajzenberg

Animateur de la revue La somme et le reste

 

16 h 30 pause

 

17 h

Le marxisme libertaire du mouvement situationniste

 Patrick Marcolini 
 Doctorant en Philosophie, chargé de cours (Université de Nice Sophia Antipolis) 
   
 17 h 45 
 Du « grand refus » selon Herbert Marcuse 

Jean-Marc Lachaud

Professeur d’Esthétique (Université Marc Bloch – Strasbourg 2)

   

 

Le Mai ouvrier à Nanterre

 

soirée-débat animée par Jacques Bidet

avec le soutien d’associations de la ville de Nanterre

 

 autour des interventions

de plusieurs acteurs, témoins et historiens de l’évènement

 

 

Mardi 20 mai 2008

20 heures

 

AGORA

20, rue de Stalingrad (près de la gare de Nanterre-Ville)

01 41 37 63 39

 

 

 

Publié dans A voir - débats

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