Le Mai des barricades qui ouvrent la voie
Mai 68 : en souvenir de l'avenir…
N'en déplaise à Daniel Cohn-Bendit, nous ne voulons pas "oublier Mai 68". Non par passéisme ou nostalgie, et encore moins par goût des
commémorations médiatiques dédiées à quelques icônes. Mais, au contraire, pour collectivement faire face aux problèmes d'aujourd'hui et aborder ceux de demain. Mai 68 n'est pas un réservoir de
souvenirs, mais une réserve d'espérances non exaucées, de leçons amères et de richesses en attente. Des richesses inscrites dans l'expérience d'une grève générale sans égale et de révoltes
multiformes, qui ont mis à l'épreuve tous les rapports d'oppression et de pouvoir et soulevé les questions irrésolues de l'émancipation sociale et politique.
Lundi 19 mai
19 heures
La Petite Rockette
6 rue St Maur, 75011 Paris
Débat avec Henri Maler,
Francis Sitel, Pascal Boissel
organisé par la revue Critique communiste
Les dynamiques politiques de 68
Lundi 26 mai
18h
Bourse du Travail
Annexe Turbigo
Salle Léon Jouhaux
Rue Turbigo
organisé par l'Observatoire des mouvements de la société
Le Fonds de l'air est rouge, film de Chris Marker
Cinéma Grand Action
5, rue des Écoles, 75005 Paris
débat
avec Patrick Silberstein (La France des années 68)
et Matthieu Guetta (Grand Action)
Samedi 17 mai
heure à préciser
Mercredi 28 mai / 19h
MEETING-Débat
Mai 68, une révolution inachevée ?
Bourse du Travail,
3 rue du Château d'eau, 75010 Paris
Certes, la grève générale donna un coup d'accélérateur à des transformations en profondeur déjà en oeuvre au cours des longues « années 1968 ». Mais il ne faut pas pour autant omettre le « moment court », où de multibles possibles et basculements sont ouverts. Rappelons ces huit jours où du 24 au 30 mai, les ministères étaient vides, et même Elysée abandonné par le Président le 29 mai. Pendant ce temps, la vie continue, travailleurs, jeunes, habitants prennent en main entreprises, lycées et facs, quartiers. Du 27 mai à Charléty au 29 mai sur les grandes boulevards on revendique « le pouvoir aux travailleurs », un « gouvernement populaire ». Est-on passé de la révolte à l'ébauche d'une révolution ? Et si la grève générale n'est ni triomphante, ni vaincue, la crise politique fut-elle une révolution inachevée ?
Les participants à la table ronde auront à coeur de commenter et revenir - de façon évidemment critique à quarante ans de distance- les prises de position des différents courants à partir de questions liées aux trois étapes
décisives de mai et juin 1968 : l'extension de la grève, la crise politique,
la « reprise » du travail.
Le débat sera introduit et conclu par Patrick le Tréhondat et Robi Morder, avec des acteurs du moment, membres ou dirigeants du PSU, de l'UNEF, du Parti communiste, de la JCR, des comités d'action... Abraham Behar, Daniel Bensaid, Albert Detraz, Monique Dental, Grégoire Mariman, Anne Querrien, Jacques Sauvageot, Claire Villiers, Pierre Zarka.